Une nouvelle richesse
Les tombes au mobilier somptueux de la classe supérieure, notamment, témoignent de l’essor économique de la période de La Tène ancienne. La production de fer fut probablement à l’origine de cette évolution, la concentration de tombes princières dans la région Sarre-Moselle semblant liée à la présence de gisements de minerai de fer.
Un tout nouveau style artistique s’exprima à travers des créatures mythologiques, des visages à l’aspect de masques ainsi que des motifs tournoyants et d’autres en forme de feuilles de palmier, appelés palmettes. Ils ajoutèrent des ornements aux armes, aux bijoux, aux récipients et à d’autres objets. Des produits de luxe importés attestent des liens avec le bassin méditerranéen.
Tandis que les princes étaient inhumés dans des tumuli individuels, les gens ordinaires enterraient leurs morts dans des cimetières de tumuli.
Un exemple dans l’arrondissement de Merzig-Wadern
Le cimetière de tumuli de Losheim-Hascheid, datant de la période de La Tène ancienne, fut utilisé pendant 200 ans environ. Dans les 22 ou 23 tumuli existants, les hommes, les femmes et les enfants reposaient principalement dans des tombes rudimentaires sans couches de pierres. Il s’agissait d’inhumations de corps presque exclusivement.
Seuls des fibules, des parties de ceinture et, plus rarement, un bracelet appartenant au costume des hommes étaient conservés dans les tombes.
À cela s’ajoutaient notamment des lances et, plus exceptionnellement, des épées, que les guerriers emportaient avec eux dans leur tombe.
Dans les tombes des femmes figuraient deux fibules, qui maintenaient le vêtement à hauteur d’épaule. Elles portaient par ailleurs des colliers et des bracelets ornés de nœuds.
Des récipients en terre cuite placés à leurs côtés contenaient de la nourriture et des boissons pour faciliter le passage des défunts dans l’au-delà.