Un nouveau rite funéraire
Au XIIIe siècle avant notre ère, un nouveau rite funéraire et une nouvelle vision de l’au-delà s’imposèrent, ce qui se traduisit principalement par la prédominance de la crémation.
Cette transition culturelle vers l’âge du bronze final s’opéra en douceur.
Dans les régions périphériques, par exemple en Sarre, les gens ne renoncèrent jamais entièrement à l’inhumation des corps ou dispersaient les restes humains incinérés dans de grandes fosses, qui auraient pu accueillir également un corps non brûlé. Dans la ville voisine de Losheim am See, on recouvrait même ce type de tombe d’un tumulus, dans la tradition de l’âge du bronze moyen.
Il était usuel de pratiquer la crémation sans construire de tombe en surface dans les cimetières, de préférence dans les vallées et sur les terrasses fluviales. De nos jours, ces sites funéraires ne sont plus visibles en surface et ils sont généralement découverts par hasard, lors de travaux de terrassement.
Un âge d’or pour l’artisanat
À l’âge du bronze final, les lieux d’habitation se situaient également sur des terrasses fluviales ou étaient aménagés sous forme de fortifications de hauteur. Les gens y vivaient généralement dans des constructions sur poteaux à plan rectangulaire, dotées d’un foyer central.
Les outils des paysans, tels que l’araire (ou charrue à crochet) tirée par des bovins, témoignent de pratiques agricoles performantes. Les chevaux faisaient également partie du cheptel – y compris pour la consommation.
L’âge du bronze final vit l’apogée du travail du bronze, ce qui suggère un artisanat très spécialisé. Pour la première fois, on peut attester de l’existence d’ateliers individuels dont les produits étaient vendus dans des contrées lointaines.